Objet de la consultation :
La Ligne directrice sur la gestion des risques liés aux technologies de l’information (« TI ») (la « ligne directrice ») présente :
- Les pratiques pour une gestion efficace des risques liés aux technologies de l’information.
- Un processus permettant aux entités et aux personnes réglementées d’informer l’ARSF en cas d’incident important découlant de risques liés aux technologies de l’information.
- Des exigences sectorielles, y compris des interprétations des exigences pour les caisses, les compagnies d’assurance constituées en Ontario et les assureurs réciproques (les « assureurs ») ainsi que les administrateurs de régimes de retraite.
La présente ligne directrice s’applique à toutes les entités et personnes réglementées par l’ARSF.
L’ARSF a mené cette consultation pour recueillir des commentaires sur la façon dont elle peut améliorer sa ligne directrice afin de parvenir plus rapidement aux résultats souhaités.
Résultat de la consultation :
Les changements suivants ont été apportés à la version définitive de la ligne directrice à la suite de la consultation :
- Mise à jour de la date d’entrée en vigueur de la ligne directrice de juin 2023 au 1er avril 2024 pour donner le temps aux entités et aux personnes réglementées de mettre en œuvre tout changement nécessaire en lien avec la présente ligne directrice
- Révision du libellé concernant les « avis en cas d’incidents importants découlant des risques liés aux TI »
- Plus de souplesse prévue dans la façon dont les entités et les personnes réglementées peuvent informer l’ARSF en cas d’incident important découlant de risques liés aux TI
- Mise à jour concernant le formulaire « Rapport sur les incidents découlant des risques liés aux TI »
- Révision du libellé pour mieux s’aligner sur les exigences existantes et les autres organismes de réglementation
Commentaires reçus du secteur :
L’ARSF a reçu 21 mémoires concernant la ligne directrice pendant la période consultation, soit du 23 janvier au 31 mars 2023. Les mémoires et commentaires sont également accessibles sur le site Web de l’ARSF.
L’ARSF remercie toutes les personnes qui ont pris le temps de lui faire parvenir leurs commentaires avisés. L’ARSF a soigneusement pris compte de tous ces commentaires avant de rédiger la version définitive de sa ligne directrice et de la publier.
Les contributeurs :
Les intervenants suivants ont pris le temps de faire part de leurs points de vue à l’ARSF :
- Marvin Cajina - Advanced Mortgage Investment Corporation – AMIC
- Jilian Fernandez - Institut des auditeurs internes Canada – IAI Canada
- Carol Normandeau - Libro Credit Union
- Devin Mataseje - Conseil des normes en planification financière – FP Canada
- John Taylor - Ontario Mutual Insurance Association – OMIA
- Lindsay Walden - Manuvie
- Sandra Taylor - Canadian Association of Insurance Reciprocals – CAIR
- Sarah Hobbs - Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes – ACCAP
- Kim Donaldson - Bureau d’assurance du Canada – BAC
- Jeff Pratt - Fonds d’échange d’assurance des conseils scolaires de l’Ontario – OSBIE
- Damian Chiu - Association canadienne des coopératives financières – ACCF
- Giuseppina Marra - Groupe Desjardins
- Susan Allemang - Courtiers indépendants en sécurité financière du Canada – CISF
- Patrick Lundy - Canadian Universities Reciprocal Insurance Exchange – CURIE
- Sunny Sodhi - Meridian Credit Union
- Ric Marrero - L’Association canadienne des administrateurs de régimes de retraite – ACPM
- Riz Ahmad - DUCA Financial Services Credit Union Ltd – DUCA
- Saskia Goedhart - Health Care of Ontario Pension Plan (HOOPP), Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RREO), régime de retraite principal d’OMERS (OMERS), régime de retraite des Collèges d’arts appliqués et de technologie (CAAT) et Caisse de retraite du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (CR-SEFPO)
- Patrick Simon - Commission du Régime de retraite de l’Ontario – CRRO
- ABO - Association du Barreau de l’Ontario – ABO
- Barbara Walancik et Teri Truong - TELUS Santé
Résumé des commentaires et réponses de l’ARSF
Thème | Intervenants | Résumé des commentaires | Réponse de l’ARSF |
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Délais de mise en œuvre |
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Certains intervenants demandent à prolonger le délai de mise en œuvre de la ligne directrice pour avoir le temps de procéder aux changements qui s’imposent. |
Compte tenu des commentaires, l’ARSF diffèrera l’entrée en vigueur de la ligne directrice au 1er avril 2024. Les entités et les personnes réglementées auront ainsi assez de temps pour mettre en œuvre les changements requis aux termes de la ligne directrice. |
Délais de signalement |
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Certains intervenants expriment leur inquiétude concernant le délai pour signaler des incidents découlant de risques liés aux TI. |
Le délai de signalement d’un incident a été mis à jour à « dès que possible, généralement dans un délai de 48 à 72 heures ». L’entité ou la personne réglementée aura ainsi plus de latitude pour aviser l’ARSF sans que cela interfère avec son intervention à la suite de l’incident. Les caisses, les compagnies d’assurance constituées en Ontario et les assureurs réciproques doivent aussi déclarer les incidents « dès que possible », mais dans un délai maximal de 72 heures après l’incident.
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Précisions supplémentaires |
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Certains intervenants demandent plus de clarté sur les termes employés, notamment des définitions élargies et les conditions prescrites. |
L’ARSF préfère éviter de figer une définition de ce qui constitue l’« importance » d’un incident découlant de risques liés aux TI. En effet, l’« importance » d’un incident sera différente selon l’entité ou la personne réglementée. Cette approche est d’ailleurs conforme à celle utilisée par les autres organismes de réglementation au Canada pour le signalement des incidents.
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Alignement sur les autres lignes directrices ou organismes de réglementation |
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Les intervenants suggèrent qu’il est possible d’aligner davantage la ligne directrice sur les autres lignes directrices ou organismes de réglementation.
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L’ARSF est ouverte à coopérer avec d’autres organismes de réglementation au Canada, dans la mesure du possible, en vue d’harmoniser les exigences et d’échanger des renseignements pour alléger le fardeau réglementaire qui pèsent sur les entités et les personnes visées.
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Approche fondée sur des principes |
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Certains intervenants trouvent que la ligne directrice est trop contraignante par endroits (p. ex. les résultats souhaités concernant les pratiques pour une gestion efficace des risques liés aux technologies de l’information). Ils suggèrent que l’ARSF suive une approche fondée sur des principes pour gérer les risques liés aux TI.
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Si certains pensent que l’ARSF est trop contraignante dans sa ligne directrice, d’autres voudraient qu’elle le soit davantage. L’ARSF a tenté de trouver un juste milieu en établissant clairement les attentes quant aux résultats souhaités, tout en laissant de la latitude aux entités et aux personnes réglementées quant à la manière de les obtenir.
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Compagnies d’assurances non constituées en Ontario |
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Un intervenant suggère d’exclure les compagnies d’assurances non constituées en Ontario qui sont déjà assujetties à une ligne directrice comparable et de coopérer avec les autres organismes de réglementation pour garantir une harmonisation entre toutes les compétences. |
L’ARSF s’engage à coopérer avec les autres organismes de réglementation en vue d’harmoniser davantage les exigences relatives aux risques liés aux TI et alléger le fardeau réglementaire pour les entités et les personnes visées.
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Régimes de retraite et signalement des incidents |
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Les intervenants suggèrent que l’ARSF précise la façon dont les administrateurs de régime de retraite des incidents doivent lui signaler les incidents importants. |
L’ARSF a mis à jour la ligne directrice. Les administrateurs de régime de retraite ne doivent l’aviser que si l’incident :
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Responsabilité liée à la surveillance des risques liés aux TI |
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Certains intervenants sont en désaccord avec le fait que l’assureur soit le responsable ultime de la surveillance des risques liés aux TI dans les divers canaux de distribution. |
L’ARSF a mis à jour la ligne directrice pour qu’elle s’aligne davantage sur la directive du Conseil canadien des responsables de la réglementation d’assurance (CCRRA) et des Organismes canadiens de réglementation en assurance (OCRA) intitulée Conduite des activités d’assurance et traitement équitable des clients. Cette directive indique que l’assureur porte la responsabilité ultime du traitement équitable des clients, mais que cela ne décharge pas les intermédiaires de leurs propres responsabilités.
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Protection des renseignements confidentiels |
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Un intervenant suggère que l’ARSF supprime la pratique 7 et la partie « Avis en cas d’incidents importants découlant des risques liés aux TI » dans la section Approche de la ligne directrice, exonère le secteur des régimes de retraite de ces dispositions ou en diffère l’entrée en vigueur jusqu’à ce que soit instauré un cadre légal qui empêche l’ARSF de divulguer les renseignements.
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L’ARSF maintiendra la confidentialité de tout incident signalé par les entités et les personnes réglementées dans la mesure permise par la loi. L’ARSF est en train de mettre au point un portail grâce auquel les entités et les personnes réglementées pourront aviser l’ARSF et joindre des justificatifs en toute sécurité. |
Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (« LPRPDE ») |
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Certains intervenants pensent que la ligne directrice fait doublon avec des exigences semblables ou existantes aux termes de la LPRPDE. |
L’ARSF coopérera avec les autres organismes de réglementation, dans la mesure du possible, en vue d’harmoniser les exigences et d’alléger le fardeau réglementaire pour les entités et les personnes visées.
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Organisme d’accréditation |
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Un intervenant fait remarquer qu’en vertu de la Loi sur la protection du titre des professionnels des finances, l’ARSF peut révoquer l’approbation d’une caisse en cas de non-conformité avec la ligne directrice. Il sera important d’établir les processus dans le cas où l’approbation d’une caisse est révoquée de sorte que les planificateurs et les conseillers financiers ayant reçu leur titre de compétence de bonne foi ne soient pas pénalisés. |
Dans son projet de loi 85 2023 sur les mesures budgétaires, le gouvernement de l’Ontario a modifié la Loi de 2019 sur la protection du titre des professionnels des finances (« LPTPF ») afin de donner à l’ARSF le pouvoir d’établir des règles régissant l’utilisation des titres protégés par les détenteurs de titre quand l’approbation d’un organisme d’accréditation est révoquée ou qu’un organisme d’accréditation cesse ses activités. Le projet de loi 85 a reçu la sanction royale le 18 mai 2023.
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